Alors que les États-Unis sont en proie à des violences urbaines, Donald Trump a dénoncé «des actes de terreur intérieure» et a promis des mesures. «S’il vous plaît, si vous n’avez rien de constructif à dire, gardez votre bouche fermée», lui a lancé Art Acevedo, chef de la police de Houston.
Le 1er juin, Art Acevedo, le chef de la police de Houston, ville du Texas, s’est adressé en direct sur la chaîne CNN au Président américain alors que les manifestations ne cessent de se poursuivre à travers les États-Unis suite au meurtre de George Floyd.
Houston Police Chief @ArtAcevedo: “Let me just say this to the President of the United States, on behalf of the police chiefs of this country: please, if you don’t have something constructive to say, keep your mouth shut.” pic.twitter.com/z5AJpOO0RO
— Christiane Amanpour (@amanpour) June 1, 2020
«Permettez-moi de dire ceci au Président des États-Unis, au nom des chefs de police de ce pays: s’il vous plaît, si vous n’avez rien de constructif à dire, gardez votre bouche fermée», a-t-il notamment dit, visiblement remonté contre le locataire de la Maison-Blanche.
M.Acevedo a expliqué que les récentes déclarations du Président «mettent des hommes et des femmes, qui ont tout juste la vingtaine, en danger». Il a également appelé les policiers à être prudents.
«Ce n’est pas qu’une question de domination, mais de gagner les cœurs et les esprits. Soyons clairs, nous ne voulons pas que les gens confondent la gentillesse avec la faiblesse, nous ne voulons pas que l’ignorance soit légion», a-t-il dit.
Pendant son intervention, le chef de la police a également évoqué l’émission de téléréalité The Apprentice, présentée par Trump au début des années 2000.
«Je parle au nom de mes collègues de ce pays. Si vous n’avez rien à dire, alors ne le dites pas, c’est une des bases du leadership, et nous avons besoin de leadership à cet instant, plus que jamais. […] C’est le moment de prouver que vous êtes Président, vous n’êtes pas dans The Apprentice. C’est la vraie vie, et nous appelons les citoyens américains à être du côté de la police», a indiqué M.Acevedo.Une semaine après le meurtre de George Floyd lors de son arrestation, la colère se propage aux États-Unis.
Donald Trump a promis le 1er juin de restaurer l’ordre, menaçant de déployer l’armée pour faire cesser les violences. Le Président a également annoncé que les autorités régionales et locales ne pouvaient pas protéger les civils contre les criminels qui provoquent les troubles.