Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré lundi qu’il se rendrait prochainement en Iran pour signer des accords de coopération notamment dans le domaine de l’énergie, après l’envoi de cinq pétroliers iraniens dans le pays sud-américain qui connaît actuellement une grave pénurie de carburants.
« Je suis obligé d’aller adresser personnellement mes remerciements », a déclaré M. Maduro dans un discours à la télévision d’État, sans préciser la date de sa visite.
Le Venezuela appliquera à partir de lundi 1er juin des prix plus élevés de l’essence, a annoncé samedi le président, alors qu’elle était jusqu’ici presque gratuite dans ce pays pétrolier.
Bien que disposant d’énormes réserves, le Venezuela, dont la production s’est effondrée, souffre à présent d’une grave pénurie de carburants, encore accentuée par les conséquences de la pandémie de coronavirus sur la vie économique du pays.
L’annonce des nouvelles dispositions sur les prix des carburants intervient quelques jours après l’arrivée au Venezuela de pétroliers iraniens venus livrer de l’essence et d’autres produits pétroliers au gouvernement socialiste de M. Maduro, dont Téhéran est l’un des alliés.
Quatre des cinq pétroliers envoyés par l’Iran ont déjà accosté dans les trois principales raffineries du Venezuela. La venue de ces navires a provoqué un nouvel épisode de tension entre Caracas et Washington, qui dénonce le soutien de Téhéran à M. Maduro.