Des heurts en marge d’un rassemblement contre les violences des policiers français

Environ 20 000 personnes ont participé mardi soir devant le tribunal de Paris à un rassemblement interdit, émaillé d’incidents, l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation, a-t-on appris auprès de la préfecture de police (PP).

Dix-huit personnes ont été interpellées au cours des incidents, a annoncé à l’Agence France-Presse la préfecture de police mercredi. La préfecture de police n’a pas donné les motifs de ces interpellations. À Clichy, les vitres d’un poste de police municipale ont été brisées par des manifestants.

Le rassemblement, qui avait commencé à 19 heures sur le parvis du tribunal dans le nord-est de Paris, a été perturbé par des jets de projectiles et la police a fait usage de gaz lacrymogène. Les manifestants se sont ensuite dispersés dans les rues alentour et sur le boulevard périphérique. Sur l’artère surplombée par les volutes de fumée, des centaines d’entre eux ont bloqué les voitures, les laissant passer au compte-gouttes. Des affrontements sporadiques ont éclaté sur le périphérique, où des policiers ont reçu des jets de pierre et répliqué en tirant avec les LBD. Dans les rues, des barricades ont été érigées et des vélos ont été incendiés.