Parsi envisage de prolonger l’état d’urgence sanitaire dans l’Hexagone jusqu’en octobre

Le Matignon envisage de prolonger l’état d’urgence sanitaire déclaré le 23 mars, et déjà prolongé une première fois de plus de deux mois, jusqu’aux premiers jours du mois d’octobre.

Les députés seront saisis d’un projet de loi permettant de le prolongeret en débattront le mercredi 17 juin.

« Tout va se jouer lors de la rentrée scolaire », explique mercredi 3 juin un responsable de l’exécutif à franceinfo. « C’est à ce moment que l’on y verra plus clair. » Dans l’entourage du Premier ministre, on est prudent : « La question d’une prorogation de l’état d’urgence sera tranchée en fonction de l’évolution sanitaire. On ne décide rien aujourd’hui. »

Matignon renvoie donc à un prochain avis du Conseil scientifique. Reste que cette prorogation, au-delà du 11 juillet, paraît inévitable. « Il faut conserver la boîte à outil de l’état d’urgence après la mi-juillet », juge un membre du gouvernement. Autrement dit l’état d’urgence est nécessaire cet été pour que les préfets puissent continuer à prendre des décisions, comme par exemple la fermeture de plages ou l’interdiction de concerts.

Nécessaire aussi pour que l’exécutif puisse légiférer par ordonnances si la situation sanitaire l’exige, par exemple, réquisitionner du personnel médical ou du matériel comme des véhicules. « Autoriser ou non le Tour de France relève de l’état d’urgence », assure un ministre. « Des questions aussi diverses que la gestion des frontières, le contrôle des prix sur certains produits, la réouverture de cinémas ou de centres commerciaux se poseront toujours après le 11 juillet. »

Déclaré le 23 mars, l’état d’urgence sanitaire déjà a été prolongé le 11 mai jusqu’au 10 juillet. Il a permis au gouvernement de restreindre les allées et venues des Français ou encore d’attribuer certains pouvoirs de police à de simples agents de l’administration.

Le gouvernement n’a pour l’instant pas fixé de date butoir pour y mettre un terme. Si l’exécutif souhaite le prolonger au-delà du mois d’août, la suspension des travaux parlementaires du Sénat cet automne pourrait le contraindre à l’étendre jusqu’en novembre. Rest que cet horizon trop lointain susciterait inévitablement une levée de boucliers au sein de l’ensemble de la classe politique.