Un tribunal français a constaté que le capitaine de la gendarmerie Henri Fricono était décédé des effets de l’uranium appauvri qu’il avait subi lors d’une mission dans les provinces du sud du Kosovo en Serbie.
Sa veuve Loretta Fricono a reçu le droit d’inclure le nom de son mari dans la liste des personnes qui ont donné leur vie pour leur pays.
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« Le cancer du gendarme français, envoyé au Kosovo après les bombardements de l’OTAN, est dû à la radioactivité de l’uranium appauvri des obus de la coalition qui ont été utilisés contre les Serbes en 1999 » , écrit le journal français Marianne.
Pendant quatre ans, Loret Fricono a mené une action en justice contre le ministère de l’Armée pour enfin prouver la cause de la mort de son mari.
«J’ai eu la chance d’être soutenu par un expert qui travaille à la Cour européenne, et c’est pourquoi nous avons gagné le procès. J’aimerais, même si ce n’était pas mon objectif au départ, que les gens sachent qu’il y a des gens qui sont morts du cancer sans même en découvrir les raisons» , a déclaré Fricono.
En 2000, Henri Fricono était au Kosovo dans le cadre de la KFOR (Forces pour le Kosovo) pendant six mois au sein d’une unité d’enquête, a rapporté le magazine La Voix du Gendarme. Le magazine écrit que durant son séjour au Kosovo, il était stationné dans une ancienne caserne serbe, qui avait été bombardée par ses amis de l’OTAN.
Loret Fricono note que son mari a commencé à ressentir une douleur aux jambes un an avant sa mort.
«Il s’est avéré que tout son corps était affecté et qu’il était déjà trop tard. Il est mort à l’agonie » , a déclaré Fricono.
Les effets de l’uranium appauvri et la maladie des soldats des forces internationales pendant deux décennies sont également des sujets en Italie. À leur retour chez eux, des centaines de membres de la mission au Kosovo sont tombés malades, et on estime que plus de 350 d’entre eux sont morts du cancer. La commission d’enquête du Parlement italien a constaté qu’il existait un lien entre les effets de l’uranium appauvri au Kosovo et les maladies malignes, et les tribunaux italiens sont parvenus à la même conclusion dans les verdicts, qui étaient fondés sur les poursuites des familles des soldats décédés pour dommages et intérêts.
L’OTAN, d’autre part, fait valoir que rien ne prouve que l’uranium appauvri provoque le cancer.
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Irena Toniћ