Contrairement à ce qu’affirme Amnesty International, la Wallonie n’exporte plus de matériel aux forces armées (armées mais aussi police) des Émirats Arabes Unis en raison du risque de détournement, réaffirme mercredi le cabinet du ministre-président wallon, Elio Di Rupo.
Mardi, l’ONG a rendu publique la nouvelle édition de l’Observatoire des armes wallonnes dans lequel elle accuse notamment la Région de continuer à exporter des armes vers les Émirats arabes unis, « un État qui détourne des armes au profit de milices au Yémen ».
« Depuis juin 2017, compte tenu de la violation par les Émirats Arabes Unis de l’embargo à l’égard de la Libye, la Wallonie n’exporte plus de matériel aux forces armées des Émirats Arabes Unis, en raison du risque de détournement », rétorque ce mercredi le cabinet du ministre-président wallon. Pour 2018, le rapport annuel a été présenté en sous-commission ‘Armes’ du parlement wallon et est public. Les deux licences octroyées cette année-là concernaient des aciers plats laminés à chaud à destination de deux sociétés privées qui ne sont pas visées par des refus du COARM ou dans les rapports de l’ONU concernant les violations de l’embargo par les Émirats Arabes Unis, précise le cabinet. Quant aux chiffres 2019, le rapport annuel n’a pas encore été présenté aux parlementaires. « Mais nous pouvons déjà assurer que depuis son entrée en fonction, le ministre-président n’a octroyé aucune licence définitive à destination de toutes les forces armées des Émirats Arabes Unis », conclut son cabinet. (Belga)