Étranglé par la police le 25 mai à Minneapolis, l’Afro-Américain George Floyd était infecté par le coronavirus, selon le rapport d’autopsie du bureau du médecin légiste. Une contamination qui n’a néanmoins aucun lien avec sa mort.
George Floyd, l’Afro-Américain dont le meurtre par la police de Minneapolis a provoqué des manifestations à l’échelle nationale, était contaminé par le Covid-19 au moment de sa mort, indique un rapport d’autopsie du bureau du médecin légiste du comté de Hennepin publié le 3 juin avec l’accord de la famille de la victime.
Le diagnostic existait depuis le 3 avril, mais l’homme de 46 ans ne présentait «très probablement» aucun symptôme, selon le rapport. Ses poumons semblaient sains. Il présentait cependant un rétrécissement des artères du cœur. Lors d’un test réalisé au lendemain de sa mort, George Floyd était toujours positif au Covid-19. En effet, le virus peut rester plusieurs semaines dans l’organisme.Sa mort n’est pas pour autant liée à l’infection. Le médecin légiste chargé de l’autopsie a annoncé le 1er juin dans un communiqué que la victime était décédée par homicide à cause de la pression exercée sur son cou par les policiers. Il a également relevé des problèmes de santé, dont une artériosclérose et une hypertension artérielle, ainsi qu’une intoxication au fentanyl, un puissant opiacé. Immobilisé par les forces de l’ordre, George Floyd a fait un arrêt cardio-respiratoire.
Une vidéo montrant la victime plaquée au sol par un policier avec un genou sur son cou a enflammé les États-Unis. Des centaines de milliers d’Américains manifestent depuis plusieurs jours dans de nombreuses villes contre les violences policières et le racisme.Derek Chauvin, l’agent qui a pressé son genou sur le cou de la victime, a d’abord été inculpé d’homicide involontaire, avant d’être accusé de «meurtre non prémédité», chef d’accusation passible de 40 ans de prison.