La colère monte au Sénégal contre le couvre-feu et l’état d’urgence

Pour la seconde nuit consécutive au Sénégal, des manifestations contre le couvre-feu et l’état d’urgence sanitaire instaurés le 23 mars pour endiguer le coronavirus – ont éclaté dans plusieurs villes.

Le mouvement a finalement gagné Dakar, la capitale, mercredi soir et la police sénégalaise a interpellé plus de 70 personnes. Dans le même temps, le nombre de cas positifs ne cesse d’augmenter dans le pays et le président Macky Sall a finalement confirmé un allègement des mesures notamment dans le secteur des transports, mais en attendant, il appelle au respect scrupuleux des règles établies dans le cadre de l’État d’urgence et de la lutte contre la pandémie.

Pneus incendiés, jets de pierre sur les forces de l’ordre, grenades lacrymogènes… les mêmes scènes se répétaient, des quartiers populaires de la capitale à l’intérieur du pays, comme à Kaolack, selon des images diffusées par la chaîne SenTV et sur les réseaux sociaux. Pour de nombreux Sénégalais, il y a un trop-plein après trois de mois de restrictions : « Le Sénégal est à la croisée des chemins et ces manifestations notées un peu partout dans le pays ne sont que des émeutes de la faim. Ventre vide n’a pas d’oreilles. Décryptez le message, chers dirigeants », interpelle un internaute sur Twitter.