Le gouvernement serbe a adopté la définition de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), a rapporté mercredi le site d’information Israel Hayom.
Cette mesure, qui date de février, n’a été rendue publique qu’en début de semaine, de crainte qu’elle ne soit éclipsée par la crise du Covid-19.
« Nous saluons la décision du gouvernement serbe d’adopter la définition de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste », a félicité l’Ambassade d’Israël en Serbie dans un tweet.
« Cette décision permettra à Belgrade d’identifier tout acte lié à ce phénomène dangereux [qu’est l’antisémitisme] et d’entreprendre les poursuites judiciaires adéquates », ajoute-t-elle.
La définition de l’IHRA stipule que « l’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte ».
Avant la Seconde Guerre mondiale, la Serbie comptait 30.000 personnes de confession juive, contre un peu moins de 1.000 à ce jour. Selon les estimations, 60% de la communauté juive a été assassinée par les nazis.
Au cours des derniers mois, l’Italie, Chypre, le Portugal et la Grèce ont également adopté la définition de l’antisémitisme utilisée par l’IHRA.