Les sanctions américaines ne parviendront pas à empêcher la réalisation du gazoduc Nord Stream 2, selon l’ambassadeur russe aux États-Unis Anatoli Antonov.
Interrogé sur le plateau de la chaîne de télévision Rossiya 24 sur les chances des États-Unis d’empêcher la finalisation du projet Nord Stream 2, l’ambassadeur russe à Washington n’y est pas allé par quatre chemins.
«En un mot, non», a-t-il tranché.
La semaine dernière, l’ambassadeur des États-Unis en Allemagne Richard Grenell, démissionnaire depuis le 2 juin, avait annoncé que le Congrès américain pourrait adopter de nouvelles sanctions contre le Nord Stream 2 afin d’empêcher sa mise en exploitation.
Les médias ont annoncé que le Président des États-Unis et la chancelière allemande avaient eu une discussion téléphonique enflammée à ce sujet, bien que l’information n’ait pas été confirmée officiellement par Berlin et Washington.Les sanctions américaines ont déjà été critiquées par l’Allemagne, pour laquelle il s’agit d’un projet économique qui doit être exempt de tout embargo extraterritorial. La position de Berlin sur ce sujet restera inchangée, a annoncé le 26 mai la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, Ulrike Demmer.
Les États-Unis s’opposent à ce projet et ont déjà lancé des sanctions contre le Nord Stream 2 en décembre 2019. Bien que le groupe suisse Allseas soit contraint de mettre fin à ses travaux et de rappeler ses bateaux, la construction sera achevée, a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
Long de 1.230 kilomètres, le Nord Stream 2 doit relier le littoral russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Il est prévu que ses deux conduites d’une capacité annuelle de 55 milliards de mètres cubes passent par les zones économiques et les eaux territoriales de la Finlande, de la Suède et du Danemark.