Une étude Cofidis sur le pouvoir d’achat indique que plus de 40% des Français subissent déjà les conséquences économiques de la crise liée au coronavirus, rapporte BFM TV. Sans surprise, les plus affectés sont ceux qui touchent les revenus les plus modestes.
Baisse des revenus et du pouvoir d’achat, pertes d’emploi, faillites: les premières conséquences de la crise économique touchent déjà une partie de la population et le chômage partiel ainsi que les diverses aides du gouvernement ne permettent pas de sauver tout le monde. D’après le baromètre annuel du pouvoir d’achat de Cofidis révélé par BFM TV, 41% des Français estiment que la crise sanitaire a déjà impacté leur situation financière personnelle.
Ceux qui ont dû interrompre leur activité pendant la période de confinement, à savoir les artisans, commerçants et chefs d’entreprises, sont en grande majorité touchés (74%). Le chiffre reste très élevé pour les chômeurs (59%) et les ouvriers (56%), qui estiment avoir perdu en pouvoir d’achat. De manière générale, un peu plus de la moitié de la classe moyenne, 54%, indique déjà ressentir les effets de la crise.
Bien que les lieux de divertissement aient été fermés pendant deux mois, les budgets ont été beaucoup plus serrés. Ainsi, le montant moyen du découvert bancaire a augmenté: 375 euros cette année contre 341 euros en 2019. Une tendance due au chômage partiel, touchant 26% des ouvriers et 22% des employés.
Toujours selon Cofidis, trois quarts des travailleurs qui touchent 3.000 euros et plus par mois ont déclaré que la crise n’a pas eu de graves répercussions sur leur situation financière personnelle. 60% des cadres, des professions libérales et 62% CSP+ ont pu poursuivre leur activité à temps plein, sans accuser une perte de pouvoir d’achat.
Le pessimisme reste de mise pour une majorité des Français; la moitié se dit inquiète pour son avenir professionnel, tandis que trois quarts ne voient pas leur situation s’améliorer sur les 12 prochains mois. Selon le ministre de l’Économie, la crise économique liée à l’épidémie pourrait être plus forte que prévue, avec une récession pouvant atteindre 11% cette année. «J’ai la conviction absolue que nous allons rebondir en 2021», a-t-il cependant assuré mardi sur RTL.