Un officier de la brigade Golani aurait effectué un raid transfrontalier non autorisé en Syrie avec ses soldats, selon un rapport d’enquête publié jeudi par le quotidien Haaretz.
Selon le rapport, ces soldats auraient décidé de traverser la frontière syrienne lors d’une patrouille dirigée par le lieutenant Guy Eliyahu.
S’étant approchés d’une maison et après avoir demandé d’ouvrir la porte, ils auraient été confondus par les locataires avec des miliciens pro-iraniens. La fusillade qui s’en serait suivie aurait causé la mort de deux ou trois Syriens, indique le document.
« Il s’agit d’un incident qui aurait pu facilement pu se solder par l’enlèvement de soldats ou avec des corps de combattants (détenus) par le Liban ou Téhéran », a déclaré une source militaire, insinuant que le raid aurait pu engendrer la mort de soldats de Tsahal et que leurs corps auraient pu tomber aux mains du Hezbollah ou des Iraniens présents en Syrie.
La date de l’incident présumé demeure confidentielle. Seul un petit nombre d’officiers supérieurs de l’armée connaîtraient le contexte du raid. L’armée aurait cherché à dissimuler l’incident, indique le rapport.
Selon Haaretz, le comportement des hommes de l’unité mise en cause « serait souvent à la limite du criminel ». Ces mêmes soldats auraient notamment été accusés d’avoir saccagé des voitures palestiniennes à Naplouse en 2018.