Suite à la publication par des médias des extraits du nouveau rapport de l’AIEA portant sur l’enrichissement de l’uranium par Téhéran, Netanyahou a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions contre la République islamique. Pour rappel, Téhéran a à maintes reprises répété que son programme nucléaire était pacifique.
Malgré la pandémie, Israël est toujours déterminé à entreprendre des mesures contre l’Iran. C’est ce qu’a fait comprendre lors d’une réunion gouvernementale le 7 juin Benyamin Netanyahou, qui a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions contre l’Iran. L’annonce du Premier ministre de l’État hébreu vient à la suite de la publication par Associated Press des extraits du nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon lesquels l’Iran continue à accumuler de l’uranium enrichi.
«L’Iran a systématiquement violé ses engagements en dissimulant les sites, en enrichissant les matières fissiles, il a commis d’autres violations. […] À la lumière de ces nouvelles révélations, la réalité exige que la communauté internationale se joigne aux États-Unis et impose des sanctions écrasantes contre l’Iran», a déclaré M.Netanyahou lors d’une réunion du gouvernement le 7 juin, avant d’ajouter : «Dans tous les cas, le coronavirus n’a aucunement diminué notre détermination à agir contre l’agression iranienne. Je le dis encore une fois: Israël ne laissera pas l’Iran obtenir l’arme nucléaire et continuera à agir de manière systématique contre ses tentatives de s’implanter militairement à nos frontières» .
Peu avant, Associated Press a publié des informations selon lesquelles l’Iran avait dépassé de presque huit fois la limite autorisée d’uranium enrichi, en se référant au nouveau rapport de l’AIEA. Ce dernier, classé confidentiel, a été exclusivement présenté aux pays faisant partie du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, l’un des deux organes directeurs de l’organisation. D’après Associated Press, dans son rapport, l’organisme de contrôle a par ailleurs fait part de ses inquiétudes concernant le refus de l’Iran d’autoriser l’accès à ses deux sites nucléaires.
Les pays du P5+1 (la Russie, les États-Unis, la France, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne) ainsi que l’Iran se sont mis d’accord sur les conditions d’un plan d’action conjoint, également connu sous le nom d’accord de Vienne sur le nucléaire iranien en 2015. L’accord prévoyait la levée conditionnelle des sanctions contre l’Iran en échange d’une limitation de son programme nucléaire. L’accord initial n’a vécu que trois ans, car en mai 2018 les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l’accord, tout en rétablissant leurs sanctions contre la République islamique. L’Iran a ensuite annoncé qu’il allait réduire ses engagements dans le cadre de l’accord.Il est à noter que la République islamique a déclaré à de nombreuses reprises qu’elle n’avait pas l’intention de se doter de l’arme nucléaire et que son programme nucléaire avait un caractère pacifique.