Alors que les manifestations ont repris à Beyrouth pour protester contre l’impuissance du gouvernement à résoudre la crise financière et économique, des heurts ont éclaté dimanche entre des partisans du Hezbollah et ceux qui appellent au désarmement du groupe terroriste.
« Pas d’armes en dehors des armes légales. 1559, appliquons-la », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les opposants du Hezbollah, et en référence à la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU appelant au désarmement de toutes les milices au Liban.
« Avec leurs armes, ils contrôlent le pays, ils contrôlent tout. Les armes sont la cause de la contrebande, de la pauvreté, du vol et de la corruption. Si nous nous débarrassons des armes, tous ces problèmes seront résolus », a affirmé un manifestant à la chaîne.
Un autre protestataire a fait remarquer que le groupe terroriste chiite disposait d’armes sur le terrain alors que seule l’armée devrait en posséder.
La manifestation de dimanche était organisée par le parti Sabaa, associé à d’autres formations hostiles au Hezbollah, comme le parti des Forces libanaises ou le parti chrétien Kataeb.
Le rassemblement a ensuite largement dégénéré, des partisans du groupe chiite jetant des pierres et ouvrant le feu sur les manifestants.