Le savant iranien Majid Tahéri, libéré par Washington, retourne à Téhéran

Le scientifique iranien Majid Tahéri est retourné lundi matin en République islamique après sa libération de prison aux États-Unis la semaine passée dans le cadre d’un échange de détenus, a rapporté l’agence Isna.

M. Tahéri a été accueilli à l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran par le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Jabéri Ansari, a indiqué Isna, qui a publié une photo des deux hommes s’adressant aux journalistes. Le scientifique qui était détenu depuis 16 mois, a été libéré jeudi, Téhéran libérant de son côté Michael White, un ex-militaire de la marine américaine. « J’espère voir la libération (d’autres Iraniens emprisonnés à l’étranger) dans un proche avenir », a déclaré M. Ansari, ajoutant que son ministère ferait de son mieux pour y aboutir.

M. Tahéri qui s’est présenté comme « médecin iranien accusé d’avoir contourné les sanctions américaines » a pour sa part remercié le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. « Je remercie le gouvernement de la République islamique d’Iran, de chers responsables dont M. Zarif qui a travaillé dur, et d’autres responsables qui ont mis des mois pour assurer ma libération », a-t-il déclaré aux journalistes iraniens. M. Tahéri est le deuxième scientifique à être rentré des États-Unis en Iran, après le retour de Cyrous Asgari mercredi dernier. Tahéri avait été accusé d’avoir violé les sanctions américaines en envoyant un article technique en Iran et, en décembre, il a plaidé coupable d’avoir enfreint les obligations de déclarations financière en déposant 277.344 dollars dans une banque, se présentant à plusieurs reprises avec de l’argent liquide, selon des documents judiciaires. Lundi, il a rejeté les accusations contre lui les qualifiant d' »injustes et fausses », selon l’agence Fars. « J’aidais l’Université de Téhéran à développer un vaccin contre le cancer, en particulier pour les femmes », a-t-il assuré. L’Iran a offert à plusieurs reprises un échange global croisé de prisonniers avec les États-Unis. Les relations déjà très tendues entre les deux pays traversent une phase glaciale depuis que le président Donald Trump s’est retiré en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt.