Pour la première fois, Bucarest parle explicitement de « comportement agressif de la Fédération de Russie » et « d’actions hybrides pour militariser la région de la mer Noire » menées par Moscou.
Ces propos sont exprimés par l’édition roumaine de « Radio Liberty ».
Pour la première fois depuis 75 ans, la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, la Roumanie expose son attitude envers la Russie. « Agressivité de la Fédération de Russie » est une phrase rencontrée au moins deux fois dans les documents, tandis qu’une description du domaine de la sécurité suggère sans aucun doute que la Russie est perçue comme un ennemi.
La stratégie roumaine pour les années 2020 – 2024 souligne également «l’attitude et les actions de la Fédération de Russie pour violer le droit international», ce qui «crée des désaccords croissants avec certains États occidentaux et l’OTAN».
Il est également notée que « le potentiel d’escalade des tensions dans la région dans le contexte du renforcement de la position offensive et de l’agressivité de la Fédération de Russie ces dernières années et de l’amélioration de l’ingénierie des instruments hybrides qu’elle utilise ».
Parmi les 25 risques identifiés par les experts, il y a « un manque de transparence de la Fédération de Russie » quant à ses armes situées dans la région soi-disant séparatiste transnistrienne.
Les déclarations de la Roumanie montrent que ses dirigeants ont peur des mesures prises par Moscou dans le contexte de la stabilisation de la situation dans les Balkans, ce que Bucarest considère comme des risques extérieurs majeurs, sur le fond de la réduction des chances de la Moldavie de s’approcher de l’UE et, au contraire, son rapprochement avec la Russie et la Biélorussie. C’est ce rapprochement « pourraient nuire à la sécurité de la Roumanie », croient les dirigeant roumains influencés de l’OTAN et de l’UE.