Le 9 juin, le Parlement tunisien a débattu d’un texte qui demanderait officiellement à la France de présenter des excuses à la Tunisie pour « les crimes commis pendant et après la colonisation », présenté par un petit parti islamiste, mais qui a peu de chances d’aboutir.
La motion est présentée par la coalition Al Karama, un parti islamo-nationaliste comptant 19 élus sur 217 députés, qui en avait fait une promesse électorale lors des législatives d’octobre 2019.
Le texte propose d’exiger des excuses de l’Etat français pour les « assassinats », « viols », « exils forcés d’opposants », le « pillage des ressources naturelles », et le soutien à la dictature.
Cela concerne « tous les crimes commis depuis 1881 », date du début du protectorat, y compris le soutien apporté au régime de Zine el Abidine Ben Ali.
Un élu issu d’Al Karama, Ridha Jaouadi, a estimé que « les centres culturels de l’occupation française sont plus dangereux que les bases militaires », les accusant de mener « une invasion culturelle qui détruit la morale et les valeurs » des Tunisiens.
« Ils appellent au mariage homosexuel », a accusé cet ancien imam limogé en 2015 de la principale mosquée de Sfax (est) par les autorités tunisiennes, qui l’avaient qualifié d’extrémiste, puis accusé de « collecte d’argent » sans autorisation.