Deux autres usines textiles en Arménie ont suspendu leurs activités hier après que des dizaines de leurs travailleurs ont été testés positifs au coronavirus.
Les usines de Gumri appartenant aux sociétés locales Lentex et Svetex emploient au total environ 400 personnes.
Tigran Petrosian, le gouverneur de la province environnante de Shirak, a annoncé que 120 travailleurs ont subi des tests de coronavirus dont près de la moitié ont été positifs lundi. Il a precisé que les propriétaires de l’entreprise avaient décidé de fermer temporairement leurs usines sans ordre du gouvernement.
« Svetex a décidé de faire une pause de deux semaines pendant que Lentex discute des mécanismes et des moyens de poursuivre son travail », a commenté Petrosian au service arménien de RFE / RL.
« Nous ne pouvons pas opérer en ce moment parce que les personnes [infectées] se sont isolées tandis que d’autres, qui ne se sentent pas bien, subissent des tests en polyclinique », a justifié le propriétaire de Lentex, Karen Gomtsian.
Ce dernier a expliqué qu’il déciderait « dans les prochains jours » du moment de la réouverture de l’usine. Il a suggéré que certains de ses quelque 350 employés retourneront bientôt au travail afin que Lentex puisse remplir ses obligations contractuelles envers les acheteurs étrangers. Ils n’ont pas été en contact avec des travailleurs infectés et « se sentent bien », a-t-il noté.
Tout en insistant sur le fait que l’entreprise a respecté toutes les règles anti-épidémiques fixées par le gouvernement, Gomtsian a admis que les inspecteurs sanitaires l’ont forcée à fermer pendant une journée à la fin du mois dernier.
L’administration provinciale a signalé 135 cas de coronavirus parmi les résidents de Gumri et d’autres communautés du Shirak. Seuls 42 d’entre eux sont actuellement hospitalisés.
La plus grande usine textile d’Arménie située à Vanadzor, le centre administratif de la province voisine de Lori, a été frappée par une épidémie similaire de COVID-19. Les autorités ont ordonné la fermeture de l’usine de l’entreprise Gloria le 3 juin, un jour après que trois de ses 2 600 travailleurs à prédominance féminine ont été testés positifs au virus.