Des équipages qui n’apprennent leur destination que quelques heures avant de décoller, des pilotes maintenus à niveau par des vols sans passagers ou des simulateurs: la reprise des compagnies aériennes après le pic du coronavirus se fait dans la difficulté.
Et le retour complet à la normale pourrait même prendre plusieurs années.
« Il n’y a quasiment plus de plannings fixes mais seulement des astreintes » pour le personnel, a récemment expliqué le patron du premier groupe aérien européen Lufthansa, Carsten Spohr.
« Ils savent quand être à l’aéroport et sont informés de la destination avec quelques heures d’avance » seulement, a-t-il ajouté. Ces méthodes jusqu’ici utilisées pour réagir aux cas exceptionnels « sont devenues la norme », a souligné M. Spohr.
Le défi du redémarrage pour ce secteur est immense.
Pendant plus de deux mois, il s’est mis pratiquement à l’arrêt avec, dans le cas de Lufthansa, une offre de vols comparable à celle remontant aux années 1950, soit 3.000 passagers quotidiens au lieu de 350.000.