Une statue d’esclave noir a été vandalisée à la peinture blanche dans un parc de la ville de Pau (sud-ouest de la France), avec une inscription « White lives matter » (Les vies des Blancs comptent) retrouvée non loin de la statue.
Sur cette oeuvre du XIXe siècle commémorant l’abolition de l’esclavage, le buste en bronze d’un esclave noir, les mains enchaînées, et la stèle sur laquelle il est érigé, ont été largement aspergés de peinture blanche.
Un pot de peinture portant l’inscription a été retrouvé à une dizaine de mètres. « White lives Matter » détourne le slogan « Black Lives Matter » (Les vies des Noirs comptent) du mouvement s’insurgeant depuis plusieurs années, et particulièrement en ce moment aux Etats-Unis, contre le racisme.
La peinture très fraîche, et à l’eau, devrait être nettoyée dans la journée, selon des agents municipaux.
L’exécutif en France cherche à éteindre la colère exprimée ces dernières semaines dans plusieurs rassemblements en mémoire de George Floyd, un homme noir de 46 ans mort par asphyxie sous les genoux d’un policier aux Etats-Unis, mais aussi dénonçant des violences policières en France.
Le décès en 2016 d’Adama Traoré, un jeune noir de 24 ans, lors d’une arrestation, est érigé par certains manifestants comme un symbole des violences policières.