Une vraie chasse aux statues de Christophe Colomb à travers les Etats-Unis

Les derniers jours, les statues de Christophe Collomb sont devenues aux États-Unis des symboles du racisme. L’une d’elles a été décapitée à Boston, une autre vandalisée à Miami et une troisième jetée dans un lac en Virgini.

À Boston (Massachusetts), une enquête est en cours, mais aucune arrestation n’a été faite à ce stade, a déclaré mercredi un porte-parole de la police locale à l’Agence France-Presse. La statue de l’explorateur italien est juchée sur une stèle dans le parc Christophe-Colomb, au cœur de cette ville de Nouvelle-Angleterre. Elle avait déjà été vandalisée auparavant, l’image de Christophe Colomb étant contestée aux États-Unis depuis plusieurs années.

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Le navigateur génois, longtemps présenté comme le «découvreur de l’Amérique», a « changé de rôle ». Désormais il est considéré d’une figure du génocide des Amérindiens et des indigènes en général. Comme suite, des dizaines de villes à travers l’Etat ont remplacé la célébration en octobre de Columbus Day, devenu jour férié fédéral en 1937, par une journée d’hommage aux « peuples indigènes ». Mais pas Boston ni New York, qui comptent de grandes communautés d’origine italienne auxquelles cette journée rend hommage.

À Miami (Foride) une statue de Christophe Colomb située dans un parc a été vandalisée avec de la peinture rouge et des inscriptions comme « Black Lives Matter » (« Les vies noires comptent ») ou « George Floyd », avant que la police ne procède à plusieurs arrestations, selon le quotidien local Miami Herald. Une autre statue de l’explorateur a été abattue mardi soir par des manifestants à l’aide de cordes à Richmond, en Virginie, et traînée jusqu’à un lac voisin dans lequel elle a été jetée.

Le gouverneur de Virginie, région où se sont installés les premiers colons anglais avant qu’elle ne devienne le cœur de l’Amérique esclavagiste, avait indiqué la semaine dernière vouloir déboulonner au plus vite une autre statue de la ville, celle du commandant en chef de l’armée sudiste, le général Robert E. Lee. Le maire de Boston, Martin Walsh, a indiqué que la statue située dans sa ville serait enlevée dès mercredi, en attendant une décision définitive sur son sort, selon des médias locaux. Ce mouvement qui s’attaque aux symboles d’un passé esclavagiste et raciste touche d’autres pays, notamment la Grande-Bretagne et la Belgique, où des statues de figures coloniales ont été vandalisées ces derniers jours.