Le gouvernement britannique a décidé d’imposer des contrôles frontaliers moins rigoureux que prévu avec l’Union européenne, à la suite du Brexit, pour ne pas trop pénaliser les entreprises, déjà victimes des effets économiques de la pandémie de coronavirus, rapportent des médias vendredi.
Le Royaume-Uni avait prévu d’introduire des contrôles sur les biens importés de l’Union européenne à partir de 2021, à l’issue de la période de transition post Brexit qui s’achève fin décembre. Le but de ces contrôles était notamment de « garder nos frontières sûres » et de « traiter sur un pied d’égalité » les pays avec lesquels commerce le Royaume-Uni, avait expliqué le gouvernement en février.
Mais selon le Financial Times, un « régime temporaire plus léger » est prévu pour les biens importés de l’UE dans les ports d’entrée comme Douvres, qu’il y ait ou non un accord conclu avec l’Union européenne. En revanche, il est toujours prévu que les biens exportés du Royaume-Uni dans l’UE soient soumis à des contrôles complets.
« Nous avons conscience de l’impact que le coronavirus a eu sur les entreprises britanniques et lorsque nous reprendrons le contrôle de nos lois et de nos frontières à la fin de cette année, nous adopterons une approche pragmatique et flexible pour aider les entreprises à s’adapter aux changements et aux opportunités d’être en dehors du marché unique et de l’union douanière », a indiqué une source gouvernementale.
Le Royaume-Uni négocie avec l’Union européenne pour définir leurs relations commerciales à la fin de la période de transition, des discussions qui sont jusqu’à présent dans l’impasse. Ces négociations vont s’intensifier pour tenter de trouver un accord à temps, le gouvernement britannique refusant catégoriquement de prolonger la période de transition.
Sans accord, les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douanes élevés, s’appliqueraient aux relations commerciales entre les anciens partenaires.