L’ONU va entamer un débat sur le racisme et les violences policières

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a accepté lundi la proposition des pays africains d’organiser un débat urgent mercredi sur le racisme et les violences policières, dans le contexte de la mobilisation mondiale après la mort de George Floyd aux Etats-Unis.

 

La décision a été prise sans qu’aucun des 47 pays membres de l’organe de l’ONU ne s’y oppose, à la reprise de la 43ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH), qui avait été interrompue à la mi-mars par la pandémie de Covid-19.

La présidente du CDH, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, a précisé que la réunion se tiendrait mercredi à 15h00 (13H00 GMT). Ce type de débat urgent – organisé pendant une session du CDH – permet d’adopter des résolutions alors même que le délai imparti pour déposer un projet de résolution a expiré.

Dans une lettre écrite au nom du Groupe des pays africains, l’ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri, avait demandé vendredi au CDH d’organiser un débat sur « les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière et la violence contre les manifestations pacifiques ».

Cet appel était intervenu après que la famille de George Floyd, les familles d’autres victimes de violences policières et plus de 600 ONG eurent appelé le Conseil des droits de l’homme à se saisir d’urgence du problème du racisme et de l’impunité dont bénéficie selon elles la police aux Etats-Unis.