Des États africains font campagne pour que le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies lance une enquête sur le racisme systémique
et la violence policière aux États-Unis et d’autres pays, selon un projet de résolution consulté mardi par l’AFP.
Le texte circule parmi les diplomates pour consultations avant un débat urgent sur le sujet au Conseil des droits de l’Homme, basé à Genève, mercredi 17 juin.
Le débat a été engagé dans le contexte des manifestations monstres qui secouent les États-Unis depuis la mort, le 25 mai à Minneapolis, de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par un policier blanc.
Dans le projet de résolution, le groupe de pays africains condamne fermement les pratiques raciales discriminatoires et violentes des forces de l’ordre contre les Africains et les personnes d’origine africaine et le racisme endémique structurel du système pénal, aux États-Unis et dans d’autres parties du monde
.
Ils demandent l’établissement d’une commission d’enquête internationale indépendante, une structure de haut niveau généralement réservée aux grandes crises comme le conflit syrien. Son but serait de traduire en justice les auteurs
de violences.
Les enquêteurs devraient aussi examiner les réponses des gouvernements au niveau fédéral, au niveau des États et au niveau local aux manifestations pacifiques, y compris l’usage présumé d’une force excessive contre les manifestants, les passants et les journalistes
. Ses conclusions devraient être rendues d’ici un an.
Le projet de résolution doit être adopté au moins 24 heures avant un vote par les 47 membres du conseil qui doit intervenir après un débat convoqué en urgence à partir de 15 h (13 h GMT) mercredi.
Ce débat a été demandé la semaine dernière par l’ambassadeur du Burkina Faso aux Nations unies au nom de 54 pays d’Afrique et accepté lundi à l’occasion de la reprise de la 43e session du conseil qui avait été interrompue en mars en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.