À son arrivée à Moscou et avant ses pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que Téhéran travaillerait à renforcer la coopération économique avec la Syrie au milieu des sanctions imminentes prévues par la loi César américaine.
Fin décembre, le président américain Donald Trump a signé le Caesar Syria Civilian Protection Act. Le document, qui sanctionne presque toutes les activités économiques et commerciales syriennes, ainsi que les représentants du gouvernement du pays, devrait entrer en vigueur à la mi-juin.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré mardi à Spoutnik que Téhéran travaillerait à renforcer la coopération économique avec la Syrie au milieu des sanctions imminentes en vertu de la loi César américaine.
«Nous avons de solides relations économiques avec la Syrie, et pour cette dernière, [elle a] une ligne de crédit en Iran. Nous et nos amis travaillerons pour développer la situation économique en Syrie et renforcer la coopération économique entre l’Iran et la Syrie», a souligné Zarif, interrogé sur la loi César.
Le Caesar Syria Civilian Protection Act, promulgué par le président américain Donald Trump en décembre 2019, doit entrer en vigueur mercredi. Le document prévoit de sanctionner presque toutes les activités économiques et commerciales syriennes, ainsi que les responsables gouvernementaux.
Zarif a également exprimé l’inquiétude de l’Iran face aux tentatives américaines d’augmenter la pression sur la Syrie, accusant Washington de faire de son mieux pour déstabiliser la région.
«Nous sommes préoccupés par certains développements politiques et économiques en Syrie, les tentatives des États-Unis d’imposer de nouvelles pressions, des pressions économiques […] sur la Syrie. Cela fait des ravages sur le peuple syrien. Nous devons nous assurer que les États-Unis, [qui] ont tout fait pour déstabiliser notre région et la Syrie, n’atteindront pas leurs objectifs », a-t-il souligné.
Cette déclaration a été faite avant les pourparlers du ministre iranien des Affaires étrangères avec son homologue russe Sergueï Lavrov, prévus plus tard dans la journée à Moscou.
DOSSIER : Coopération irano-syrien