La Turquie déploie ses forces spéciales dans le nord de l’Irak

Dans le cadre de l’opération « Griffes du tigre », la Turquie a déployé, mercredi, ses forces spéciales dans le nord de l’Irak. Visant les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan, Ankara justifie son action par la « recrudescence récente des attaques contre les commissariats et bases militaires » turcs.

La Turquie a annoncé, mercredi 17 juin, le déploiement de forces spéciales dans le nord de l’Irak, dans le cadre d’une opération terrestre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) appuyée par son aviation et son artillerie.

« L’opération ‘Griffes du tigre’ a commencé. Nos héros des forces spéciales sont à Haftanin », a déclaré Hulusi Akar, le ministère turc de la Défense, sur Twitter, sans préciser le nombre de militaires déployés.

« Nos commandos, qui sont appuyés des hélicoptères de combat et des drones, ont été transportés par nos forces aériennes », a-t-il ajouté.

Le ministère turc de la Défense a justifié le lancement de l’opération par la « recrudescence récente des attaques contre nos commissariats et nos bases militaires » situés près de la frontière irakienne. Il a ajouté que le déploiement des militaires avait été précédé d’un intense bombardement d’artillerie.

Cette opération risque de créer des frictions entre Ankara et Bagdad, qui a convoqué mardi l’ambassadeur turc pour protester contre des frappes menées par l’aviation turque sur des positions du PKK, en Irak, cette semaine.

La Turquie avait, en effet, annoncé avoir mené, dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes à Kandil, Sinjar et Hakurk, des localités du nord de l’Irak.

Ankara mène régulièrement des raids aériens contre les bases arrières du PKK dans ce pays voisin. Le PKK, qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984, est qualifié de groupe « terroriste » par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.