Si des « dérapages ponctuels » existent, « il n’y a aucun problème de racisme structurel à la police », a assuré jeudi Marc De Mesmaeker, commissaire-général de la police fédérale sur Radio 1 (VRT), dans l’émission De Ochtend.
Il s’est également affirmé « profondément indigné » par « les déclarations simplistes » et la « boue » dans laquelle la police a été traînée ces dernières semaines, selon lui.
Dans la foulée des manifestations aux États-Unis pour dénoncer la violence policière visant les Afro-Américains, un débat autour de la violence policière à l’encontre des personnes racisées est né en Belgique. Le chef de la police fédéral, Marc De Mesmaeker, s’est agacé de la manière dont il a été lancé. Selon le commissaire-général, la situation aux États-Unis est tout à fait différente de celle en Belgique. « Le recrutement, la sélection, la formation et les sanctions aux États-Unis sont totalement différents qu’en Belgique », a-t-il martelé sur les ondes flamandes. Il a dénoncé que la police belge fut traînée dans la « boue » et l’objet de « déclarations sans nuance ». « Nous sommes profondément indignés, cela suffit. » M. De Mesmaeker ne nie pas des « dérapages ponctuels » mais affirme qu’il n’y a « aucun problème de racisme structurel » au sein du corps de police. Il souhaite toutefois poursuivre la lutte contre les comportements ou déclarations inappropriés commis par une « couche » limitée du personnel de police. Le commissaire-général veut aussi « maintenir et intensifier » le dialogue avec toutes les personnes concernées. Il plaide notamment pour un débat avec les ONG qui ont formulé des recommandations, en particulier sur le profilage ethnique de la police. Selon M. De Mesmaeker, la règle est simple: le profilage qui ne se base que sur l’origine ethnique n’est « pas conforme aux règles » mais cela peut être « un des paramètres objectifs d’une action policière particulière ».