Une « urgence »: après trois mois d’arrêt lié à la crise sanitaire, le navire Ocean Viking s’apprête à reprendre samedi ses sauvetages de migrants en Méditerranée, poussé par « l’ampleur des besoins humanitaires », à l’heure où l’Europe « remonte le rideau » de l’accueil.
Durant un mois, entre début mai et début juin, plus aucun bateau d’ONG ne patrouillait au large de la Libye, faisant craindre aux organisations internationales que la Méditerranée centrale, route migratoire maritime la plus meurtrière du monde selon les Nations unies, ne devienne un angle mort avec des naufrages « invisibles ».
« On sait qu’on va retrouver une situation humanitaire tragique et le coronavirus n’est pas encore tout à fait derrière nous, mais il y a urgence de repartir pour mener notre mission, étant donné l’ampleur des besoins humanitaires », explique à l’AFP Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerranée, association qui affrète l’Ocean Viking, successeur de l’Aquarius.
Depuis le 8 juin, deux autres navires ont repris leurs activités, d’abord le Sea Watch 3, d’une ONG allemande, puis le Mare Jonio, d’une ONG italienne.