La préfecture de police a annoncé, vendredi 19 juin, avoir interdit trois manifestations prévues samedi à Paris, en invoquant des « risques de trouble à l’ordre public » et de désordre à proximité des institutions, ainsi que des risques sanitaires liés à l’épidémie de coronavirus.
La liste est disponible sur le site Internet de la préfecture.
Une première demande d’autorisation de rassemblement émanait de l’association Bart-Marsho, en lien avec les violences communautaires survenues à Dijon entre le 12 et le 15 juin. Elle avait pour objet « Communication de la communauté tchétchène sur les événements survenus à Nice et à Dijon ». Ce rassemblement a été interdit au vu des « risques de trouble à l’ordre public pouvant générer des désordres et des violences », est-il précisé dans un communiqué.
Invoquant des risques sanitaires et de troubles à l’ordre public, le préfet de police de Paris a également interdit un rassemblement annoncé, mais non déclaré, via des appels sur les réseaux sociaux lancés par La Ligue de défense noire africaine (LDNA). Il devait avoir lieu devant l’ambassade des Etats-Unis, située à moins d’un kilomètre de l’Elysée ainsi que du ministère de l’Intérieur, à partir de 15 heures, dans le cadre d’un « nouvel hommage mondial à George Floyd », pour dénoncer les « violences policières à l’égard des membres de la communauté afro- descendante ».
Enfin, une troisième manifestation au nom de « Parisiens, banlieusards et résistants de partout », déclarée mais présentant des risques de désordre à proximité des institutions, a été interdite après le refus des organisateurs d’opter pour un parcours alternatif. Didier Lallement, préfet de police de Paris, a par ailleurs interdit « tout rassemblement de personnes se revendiquant du mouvement des ‘gilets jaunes' » au niveau des Champs-Elysées et dans leurs alentours.