Paris, Berlin et Londres se prononcent pour la prolongation des sanctions anti-Téhéran

Les trois puissances européennes signataires de l’accord sur le nucléaire iranien – France, Allemagne et Royaume uni – se sont prononcés vendredi contre la levée de l’embargo sur les armes visant l’Iran, rejoignant sur ce point les Etats-Unis.

 

« Nous considérons que la levée programmée pour octobre prochain de l’embargo des Nations unies sur les armes conventionnelles, instauré par la résolution 2231, pourrait avoir des implications majeures pour la sécurité et la stabilité régionales », écrivent les trois ministres des Affaires étrangères dans une déclaration commune.

« Nous sommes fermement convaincus que toute tentative unilatérale de recourir au mécanisme de ‘snapback’ des sanctions aurait de graves conséquences au Conseil de sécurité des Nations unies », assurent Jean-Yves Le Drian, Heiko Maas et Dominic Raab, qui ont tenu une réunion vendredi à Berlin.

« Nous ne soutiendrions pas une telle décision, qui serait incompatible avec nos efforts actuels pour préserver le JCPOA (accord nucléaire) », ajoutent-ils.

Depuis que Washington a dénoncé unilatéralement l’accord en 2018 et que l’Iran a répliqué en relançant ses activités d’enrichissement d’uranium, la survie de cet accord ne tient plus qu’à un fil.

En raison de ces violations, si l’ONU est saisie, l’intégralité des résolutions et des sanctions en vigueur contre l’Iran avant l’accord de 2015 sont rétablies automatiquement. C’est la clause dite du retour en arrière