La présidence sud-coréenne a accusé lundi l’ex-conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton de « déformer » la réalité dans le récit qu’il fait dans son livre du processus diplomatique avec Pyongyang, et de compromettre ce faisant les prochaines négociations sur le nucléaire.
Dans son ouvrage, « The Room Where It Happened » (La pièce où cela s’est passé), à paraître mardi, M. Bolton, qui a été limogé en septembre, s’en prend à la fois au président américain Donald Trump et à son homologue sud-coréen Moon Jae-in pour leur attitude lors des multiples sommets avec le leader nord-coréen Kim Jong Un qui ont accompagné la détente sur la péninsule à partir de 2018.
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Le conseiller à la sécurité de M. Moon, Chung Eui-yong, l’homme qui annonça à M. Trump que M. Kim souhaitait le rencontrer, et qui est plusieurs fois mentionné dans le livre, a estimé que celui-ci « ne restituait pas les faits précis » et qu’une « grande partie déformait largement la réalité ».
Il ne donne aucun exemple à l’appui de ces critiques, mais ajoute que le fait de divulguer des détails sur les négociations bilatérales sur le nucléaire « violait les principes diplomatiques élémentaires et était de nature à saper l’intérêt que peuvent avoir (toutes les parties) à de futures discussions ».
« Il n’est pas approprié de déformer la réalité avec des préjugés et un parti pris », a estimé de son côté la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, dans un communiqué.
Dans son livre, M. Bolton dénonce le manque de préparation de Donald Trump pour son premier sommet avec M. Kim, en juin 2018 à Singapour.