Une nouvelle opération de recherche d’armes était en cours, ce lundi 22 juin, dans le quartier sensible des Grésilles à Dijon, à la suite des violences survenues du 12 au 15 juin, a indiqué le procureur de la République, Éric Mathais.
Cette opération s’inscrit dans le « plan local d’actions judiciaires renforcées contre les armes » (Plajurca), un travail de fond qui a été accéléré à la suite des récentes violences urbaines, a-t-il précisé.
À la différence de la vaste opération de police, survenue la semaine dernière et qui avait mobilisé 140 membres des forces de l’ordre, cette opération est judiciaire et s’inscrit donc sous le contrôle direct du parquet. Le nombre des policiers mobilisés n’a pas été indiqué.
Vendredi, lors de la précédente opération, 80 g de résine de cannabis, un couteau, 25 cocktails molotov, ainsi que des plaques minéralogiques belges, une moto de cross, des gants et des cagoules avaient été saisis, avait indiqué la préfecture.
Le préfet Bernard Schmeltz avait alors indiqué que cette opération de police s’inscrivait dans la démarche de « fermeté » voulue par le gouvernement « pour rétablir la paix », à la suite des journées de tensions aux Grésilles.
Le procureur de la République avait indiqué, mercredi 17 juin, que les investigations se poursuivaient « pour parvenir à identifier les participants » aux violences qui ont secoué les Grésilles, mais aussi Chenôve, dans la banlieue sud-ouest de Dijon.
Dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, des hommes cagoulés sont apparus munis de ce qui semblait être des fusils d’assaut ou des pistolets automatiques. Ils s’en sont également pris à des caméras de sécurité et ont incendié des véhicules.
Ces violences sont survenues après une série d’actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène, qui voulaient se venger de l’agression d’un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles.
Le calme est revenu depuis mardi et le père tchétchène de l’adolescent agressé a demandé que cessent ces exactions. Mais celles-ci ont fortement marqué les esprits, dans une capitale bourguignonne peu habituée à ce type de tensions.
Six Tchétchènes ont été interpellés et placés en garde à vue jeudi dans le cadre de l’enquête séparée sur les raids punitifs. Deux ont été mis hors de cause, tandis que les quatre autres ont été mis en examen, dont trois ont été aussitôt placés en détention provisoire. Le quatrième suspect est resté libre sous contrôle judiciaire.