8 salariés sur 10 souhaitent continuer à faire du télétravail

À marche forcée ou pas, selon les aptitudes et les équipements de chacun, le télétravail aura été, pour certains, d’abord une épreuve puis (une fois les enfants remis à l’école) un véritable révélateur imposé par la crise sanitaire.

Une étude menée par le groupe spécialisé dans la protection sociale Malakoff Humanis sur le télétravail et l’absentéisme livre les tendances suivantes : les télétravailleurs sont plus nombreux et plutôt satisfaits, mais surtout, ces nouveaux adeptes de la pratique numérique à distance désirent poursuivre ces habitudes prises pendant le confinement. Selon ces chiffres, la part des salariés qui « souhaitent demander le télétravail après le confinement » a augmenté de 11 points par rapport au mois d’avril, pour atteindre 84 % des salariés.

Au mois de mai, sur les 72  % des salariés déclarant travailler, plus de la moitié (57 %) d’entre eux étaient en télétravail. Dans le secteur privé, ces salariés en télétravail représentent ainsi 41  % de l’ensemble, et la moitié expérimentent cette forme pour la première fois.

73  % des télétravailleurs en sont satisfaits, un chiffre en hausse de 7 points par rapport au mois d’avril. Et 43 % des nouveaux télétravailleurs estiment que la crise a fait évoluer positivement leur appréciation du télétravail ( 12 points).

Parmi les raisons qui ont convaincu ces nouveaux télétravailleurs : pour 80% des personnes interrogées, il s’agit surtout d’avoir plus de souplesse et de flexibilité pour gérer ses tâches. L’autre raison principale : une plus grande autonomie et davantage de responsabilisation (44 %).

Les bénéfices perçus sur l’engagement au travail , l’efficacité au travail , et la conciliation vie professionnelle / vie personnelle sont également en hausse.

Malgré les points positifs du télétravail relevés par les salariés, ils sont aussi un nombre non négligeable à exprimer des préoccupations de santé, liées au travail à distance.  27 % des télétravailleurs déclarent que le télétravail en période de confinement a eu un impact négatif sur leur santé physique. 45 % d’entre eux déclarent que le télétravail, dans cette situation particulière, a entrainé une dégradation de leurs postures de travail, et 25 % une dégradation de leurs pratiques alimentaires. Enfin, 33 % évoquent un sommeil dégradé.

L’impact est aussi psychologique. 31  % des salariés déclarent que le télétravail en période de confinement a eu un impact négatif sur leur santé psychologique. Les principales raisons : 48  % ( 3 points) ont du mal à se déconnecter du travail ; 32  % ( 4 points) indiquent une augmentation de leur charge mentale, et 39  % des télétravailleurs se disent « souvent stressés » Un niveau de stress qui a augmenté depuis la crise pour 36  % d’entre eux.

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