Depuis quelques semaines, le coronavirus frappe très fort au Pakistan. Dans la seule ville de Lahore, 53 quartiers ont été bouclés.
Malgré la très grande hausse du nombre de cas ces dernières semaines, le gouvernement refuse d’imposer un confinement strict afin de tenter de sauver l’économie du pays.
Et ce, malgré les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et surtout l’état du système de santé pakistanais. À bout de souffle, il compte à peine quelques milliers de lits en soins intensifs pour 220 millions d’habitants. Parce qu’ils manquent de place et de matériel, les hôpitaux sont de plus en plus contraints de refuser des patients.
Une situation qui a provoqué des violences à l’encontre des médecins à Karachi, l’épicentre de l’épidémie au Pakistan.
“Notre moral à nous, les soignants, est très bas, confie le Docteur Luqman à France 24. Après la levée du confinement, les gens n’ont pas respecté les gestes barrières, ni les protocoles sanitaires, et maintenant les hôpitaux de la ville sont presque tous pleins”.