Une interpellation citoyenne a porté jeudi soir le débat des violences policières au conseil communal d’Anderlecht en revenant notamment sur le décès du jeune Adil en avril à l’issue d’une course-poursuite avec la police.
Le bourgmestre a notamment été interrogé sur l’éventualité d’instaurer des récépissés pour les contrôles d’identité et d’installer des caméras dans les commissariats et véhicules de police en plus du déploiement de bodycams. Fabrice Cumps a indiqué, pour réponse, que sa vision du développement des forces de l’ordre était fondée sur la proximité et qu’il avait été question, lors de la venue du ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Pieter De Crem, de faire de la police locale une zone pilote pour les bodycams. « J’ai été surpris lundi que le chef de corps ait dit qu’il fallait pouvoir juger quand on peut filmer un agent ou pas », a quant à lui commenté le conseiller communal PTB André Crespin, en référence au dernier conseil de police. « En toutes circonstances, on peut filmer un agent de police. Après, l’utilisation des images, le floutage, etc. est une autre chose ».
Une récente vidéo diffusée par le syndicat SLFP, d’une intervention policière difficile lors de laquelle un policier avait été frappé, a été abordée par les citoyens venus débattre. L’un d’entre eux a estimé qu’on pouvait aussi y voir des violences de la part des policiers.
« Nous recevions de plus en plus de plaintes de commerçants du côté de la porte d’Anderlecht qui se plaignaient d’un nombre croissant de vols, donc j’ai donné instruction à la police d’essayer d’identifier les auteurs », a rappelé le bourgmestre. « Je vois dans les images un extraordinaire self-control de la part des forces de police ».