Le chef de la police de Mexico a échappé à une tentative d’assassinat vendredi, sa voiture étant tombée dans une embuscade menée à l’aube par 28 hommes lourdement armés.
Il en a réchappé, blessé de trois balles. Le puissant cartel de Jalisco serait derrière cette opération brutale, destinée à frapper les esprits.
Jusqu’ici Mexico était restée relativement épargnée par ce type d’opération sanglante et décomplexée, qui semble avoir été conçue pour envoyer un seul message : personne n’est intouchable, nulle part.
Omar Harfuch Garcia, le numéro un de la sécurité de la capitale, a été attaqué dans le quartier huppé des Lomas de Chapultepec, où sont installées de nombreuses ambassades. Deux de ses gardes du corps sont décédés dans la fusillade, ainsi qu’une vendeuse ambulante de 26 ans tuée d’une balle perdue.
De son lit d’hôpital, quelques heures plus tard, Omar Harfuch a accusé sur Twitter le très puissant et très violent cartel Jalisco Nueva Generacion d’être l’auteur de l’assaut. « Ce matin, nous avons été lâchement attaqués par le CJNG (Cartel de Jalisco Nouvelle Génération – réd.], deux de mes collègues et amis ont perdu la vie, j’ai trois impacts de balles et plusieurs éclats. Notre nation doit continuer à lutter contre le lâche crime organisé. Nous continuerons à travailler. »
Le président Manuel Lopez Obrador y voit lui le signe que le crime organisé est sous pression grâce au travail efficace des autorités.
Cependant les cartels semblent plus téméraires que jamais ces dernières semaines. Plusieurs groupes ont fait preuve d’une violence débridée, causant des dizaines de morts dans plusieurs États. Il y a dix jours à peine, c’est un juge fédéral qui a été assassiné en plein jour avec sa femme dans l’État de Colima, dans l’ouest du pays.