Après la Serbie dimanche dernier, et avant la Pologne et la France ce dimanche, l’Islande est le deuxième pays à tenir une élection depuis le début des mesures de confinement en Europe.
Venu à vélo glisser son bulletin dans l’urne, le président Johannesson a dit à l’AFP sa volonté de garder le cap en cas de très probable réélection.
« Si j’obtiens le soutien de mes compatriotes, je continuerai dans la même voie », a-t-il assuré depuis son bureau de vote dans une école d’Alftanes, non loin de la capitale Reykjavik.
C’est la première fois dans l’histoire de la jeune république qu’un opposant défie un chef de l’Etat dès la fin de son premier mandat, en la personne du candidat de droite Gudmundur Franklin Jonsson, proche de la ligne nationaliste. Ses chances sont quasi nulles.
Pour ce scrutin à un tour dans ce petit pays de 365.000 habitants, les sondages réalisés depuis début juin prédisent en effet à M. Johannesson, universitaire sans étiquette de 52 ans, une victoire sans appel avec plus de 90 % des intentions de vote. Le dernier sondage Gallup paru vendredi soir le créditait de 93,4 %.
Malgré quelques signaux inquiétants de nouveaux cas ces dernières 24 heures, l’épidémie de coronavirus, pratiquement éteinte dans l’île boréale, n’aura que peu d’incidence sur l’organisation de l’élection. En dehors d’une demande de distanciation de deux mètres et la présence de gants et de gel désinfectant dans les bureaux.