Visioconférence de Vladimir Poutine et Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron « est confiant que nous pouvons avancer » avec la Russie sur un certain nombre de sujets, dont la crise libyenne, a fait savoir vendredi son entourage à l’issue d’un entretien en visioconférence entre les présidents russes et français.

« Le président est confiant que nous pouvons avancer avec la Russie sur un certain nombre de sujets », selon cette source, citant ensuite notamment la Libye où, selon elle, France et Russie partagent un « intérêt commun qui est la stabilisation de la Libye et la réunification de ses institutions ».

Cet échange de près de deux heures entre les deux chefs d’Etat avait pour objectif de « donner suite à ce que nous appelons l’agenda de Brégançon », du nom de la résidence d’été du président français, où M. Macron avait reçu M. Poutine en août 2019, occasion pour lui de lancer une refondation de la relation franco-russe.

« Le Président de la République a souligné son attachement à ce dialogue dont la pertinence n’est que renforcée par l’accélération de la recomposition des équilibres mondiaux liée à la pandémie et par l’affirmation de la souveraineté européenne », selon un communiqué du Palais de l’Elysée publié après la rencontre.

Selon le site du Kremlin qui a publié des extraits de l’entretien, le président russe a déclaré à M. Macron :

« Je connais ton état d’esprit visant à organiser un travail commun concernant beaucoup de ces sujets. Nous soutiendrons tes propositions de toutes les manières possibles ».

Les deux hommes ont notamment évoqué le conflit en Libye. Emmanuel Macron a exprimé « toutes les inquiétudes que lui inspire le renforcement de la présence turque » en faveur d’un des belligérants, le gouvernement de Fayez al-Sarraj (GNA), reconnu par l’ONU, et « a également cité les ingérences étrangères auprès du (maréchal Khalifa) Haftar (autre belligérant, NDLR), et la force Wagner », un groupe de mercenaires russes, réputés proches du président russe, selon la source de l’entourage du président.