Selon la législation, tout citoyen doit jouir de « la nationalité algérienne exclusive » pour accéder aux hautes fonctions de l’Etat, notamment celle de ministre. Voilà qui explique donc que Samir Chaabna ne soit demeuré ministre de la Diaspora que le temps d’une rose.
Député de l’étranger, élu dans la circonscription consulaire de Marseille, il avait été nommé le 23 juin ministre délégué chargé de la communauté nationale à l’étranger lors du récent remaniement ministériel.
Selon les médias locaux, Samir Chaabna, Franco-Algérien, avait accepté le portefeuille et pris ses fonctions. Problème : selon un communiqué des services du Premier ministre publié samedi, il n’avait pas déclaré sa double nationalité. « Il a été demandé à M. Samir Chaabna de se conformer aux dispositions prévues par la loi du 10 janvier 2017 (…) et de renoncer à sa nationalité étrangère », indique le texte. « Devant son refus et sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sa nomination (…) a été annulée ». Fin du communiqué : « Par conséquent M. Samir Chaabna ne fait plus partie du gouvernement ». Le nom de son remplaçant n’est pas encore connu.