L’abstention lors des municipales françaises a atteint 58,4 %, selon le ministère de l’Intérieur

Avec de 58,4 % d’abstention le second tour de scrutin des municipales a, comme le premier, été marqué par un très faible taux de participation. Trois Français sur cinq appelés à voter ont boudé les urnes.

– Dans ce contexte, ce sont les listes écologistes qui ont tiré leur épingle du jeu. La vague verte a emporté de grandes villes comme Lyon, Marseille et Strasbourg. Les Verts l’emportent également à Poitiers et Besançon. À Marseille, l’écologiste Michèle Rubirola, à la tête d’une coalition de gauche, arrive largement en tête, devant la candidate LR Martine Vassal. Même si son élection à la tête de la ville n’est pas encore acquise.

– Le Parti socialiste conserve ses grands bastions : Anne Hidalgo à Paris, Nathalie Appéré à Rennes, Johanna Rolland à Nantes ou encore Stéphane Le Foll au Mans et François Cuillandre à Brest. À Lille, Martine Aubry conserve son fauteuil face à Stéphane Baly pour 227 voix.

– La situation est plus contrastée pour Les Républicains qui perdent, notamment, Bordeaux et échouent à Paris. Mais il conserve Toulouse avec Jean-Luc Moudenc, maire LR sortant soutenu par En Marche et Nice, avec Christian Estrosi. Ils revendiquent surtout la victoire dans la moitié des villes de plus de 9 000 habitants.

– Pour La République en marche, ce second tour a viré à la déroute. Comme un symbole, à Paris, Agnès Buzyn, qui n’a pas pu inverser la tendance, n’entre même pas au Conseil de Paris. Seules satisfactions, la réélection dans un fauteuil au Havre du Premier ministre, Édouard Philippe, et celle de François Bayrou à Pau.

– Côté Rassemblement national, Louis Aliot réussit à l’emporter à Perpignan malgré un front républicain. Avec 52,70 % des voix, il permet au parti de Marine Le Pen de mettre la main sur sa première ville de plus de 100 000 habitants depuis l’élection de Jean-Marie Le Chevallier, à Toulon, en 1995.