Le Parlement chinois a adopté mardi le projet de loi de sécurité nationale pour Hong Kong, critiqué par les puissances occidentales. Ce texte contourne le conseil législatif local et fait craindre à l’opposition hongkongaise un recul inédit des libertés depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997.
« La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a été officiellement adoptée », s’est félicité mardi dans un communiqué le DAB, principal parti hongkongais pro-Pékin. Plusieurs médias du territoire comme la télévision RTHK ou le quotidien South China Morning Post ont également confirmé l’information, citant des sources proches du dossier.
Échaudé par ces événements, Pékin aura imposé en quelques semaines cette loi qui contourne le conseil législatif local et fait craindre à l’opposition hongkongaise un recul inédit des libertés depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997.
Difficile pour l’heure de connaître les réelles conséquences du texte : son contenu précis est resté secret jusqu’à présent. La loi prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité, a déclaré sur Twitter le rédacteur en chef du Global Times, tabloïd adossé au Parti communiste chinois (PCC), citant des personnes ayant consulté le texte. Hu Xijin.
L’agence de presse officielle Chine nouvelle en avait toutefois donné en juin les grandes lignes, affirmant que la loi entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères ».
Ce vote devrait accroître les tensions entre la Chine et plusieurs puissances occidentales, dont les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui ont dit considérer le projet de loi comme une menace pour l’autonomie dont jouit Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine.