Le Parlement monténégrin a adopté mercredi soir une loi autorisant l’union civile des couples homosexuels sans toutefois leur accorder le droit à l’adoption.
La loi, approuvée par 42 des 81 députés au Parlement avait été rejetée une première fois le 1er août 2019, provoquant des manifestations à Podgorica de militants pour les droits des personnes LGBT. Réagissant à l’adoption de cette loi, la communauté homosexuelle au Monténégro a salué « une nouvelle page de l’histoire du mouvement LGBT » dans la petite république.
« Un grand pas a été fait vers l’égalité, mais la route vers l’égalité réelle est encore devant nous (…) nous poursuivons la lutte pour que tous au sein de la société soient respectés », a déclaré à l’AFP Jovan Ulicevic, directeur de l’association Spektra qui regroupe des personnes transgenre.
En août dernier, le texte de cette loi n’avait pas été soutenu par les représentants des minorités ethniques membres de la coalition au pouvoir. Les élus de l’opposition avaient boycotté le vote.
La loi accorde aux couples homosexuels contractant une union civile des droits similaires à ceux des couples hétérosexuels mariés, à l’exception de l’adoption des enfants. Le gouvernement comptait sur cette exclusion pour obtenir un soutien plus large de la loi par une société civile monténégrine qui reste conservatrice sur le sujet.
Malgré les mesures législatives, la société du petit pays 620 000 habitants reste divisée sur la question avec 45 % des Monténégrins se disant contre les démonstrations d’affection des membres de la communauté LGBT dans l’espace public.