Hong Kong. La Chine accuse le Royaume-Uni de « grossière ingérence »

Le gouvernement britannique tient des propos irresponsables sur les affaires de Hong Kong. L’ambassadeur de Chine à Londres, Liu Xiaoming, a réagi ainsi aux critiques émises par le Premier ministre britannique Boris Johnson contre la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à la région administrative spéciale, rétrocédée à la Chine par la Grande-Bretagne en 1997.

Boris Johnson a estimé mercredi, au lendemain de l’adoption de la loi controversée, que cette mesure était une violation de la Déclaration conjointe de 1984 ayant préludé à la rétrocession, qui garantit un haut degré d’autonomie à l’ancienne colonie britannique ainsi que des droits et des libertés à ses habitants.

L’ambassadeur de Chine a notamment dénoncé la décision de Londres d’ouvrir la possibilité d’accorder la citoyenneté britannique aux détenteurs du statut britannique d’outre-mer (BNO, British National Overseas), qui constitue selon lui une grossière ingérence dans les affaires intérieures de la Chine.

Près de 3 millions d’habitants de Hong Kong peuvent prétendre à l’obtention du passeport BNO (British National Overseas) et près de 350 000 personnes bénéficiaient de ce statut en février.