L’ombre d’Israël derrière l’explosion d’un site nucléaire en Iran

C’était au départ un incident présenté comme mineur. L’Iran avait annoncé, jeudi matin, qu’un « entrepôt sans matériel nucléaire » de sa centrale de Natanz, principal site d’enrichissement d’uranium du pays (tenu secret jusqu’en 2002 – réd.), avait été victime d’un « accident » sans gravité.

Celui-ci, qui n’avait provoqué que des dégâts financiers et matériels, mais aucune pollution, et n’avait pas fait de victime, n’avait pas perturbé les activités de l’usine, avait souligné Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

Pourtant, les images de la télévision iranienne, ne faisant état que de dommages légers devant un bâtiment en briques endommagé, ont rapidement été démenties par des clichés satellites diffusés par les chaînes d’opposition à l’étranger. On y aperçoit un hangar totalement éventré par les flammes. « Il apparaît que c’est une explosion massive, et non un incendie, qui a touché ce bâtiment récent destiné à l’assemblage et aux tests des centrifugeuses de nouvelle génération », explique au Point Fabian Hinz, chercheur associé au James Martin Center for Nonproliferation Studies, basé à Monterey, aux États-Unis.