Plusieurs milliers de salariés d’Airbus manifestent ce mercredi à Toulouse contre la suppression des postes

Entre 7 000 et 9 000 salariés protestent aujourd’hui contre les suppressions de postes prévues dans le cadre du plan social annoncé la semaine dernière.

Plusieurs milliers de salariés d’Airbus ont manifesté ce mercredi 8 juillet à Toulouse (Haute-Garonne), à l’appel des syndicats Force ouvrière, CFE-CGC et CFTC.

Airbus a annoncé le 30 juin son intention de supprimer 15 000 postes d’ici l’été 2021, dont un tiers en France, dans le cadre d’un plan de restructuration mis en place pour faire face à la crise du transport aérien provoquée par la pandémie de coronavirus.

Le site historique de Toulouse sera particulièrement touché avec 3 378 emplois perdus. Treize ans après le plan Power 8 qui portait sur 10 000 suppressions de postes chez Airbus et ses sous-traitants, dont 4 300 en France et 1 100 au siège de Toulouse, il s’agit du plan social le plus lourd de l’histoire de l’avionneur. Il s’accompagne de réductions d’effectifs chez ses filiales Stelia (36 postes concernés à Toulouse) et ATR (186 postes supprimés). Dès l’annonce de ce plan d’adaptation Covid-19, les organisations syndicales ont posé leur ligne rouge, à savoir le refus de tout licenciement contraint.

C’est sous ce mot d’ordre que Force ouvrière, la CFE-CGC et la CFTC, les trois syndicats représentatifs chez Airbus Opérations Toulouse où 2 398 suppressions de postes sont annoncées, avaient appelé à un débrayage d’une heure et demie ce mercredi.

Derrière la banderole Non aux licenciements, plusieurs milliers de salariés rassemblés devant la direction des usines toulousaines d’Airbus ont manifesté entre 11 h et midi sur le bord des pistes de l’aéroport jusqu’au siège de l’avionneur, à Blagnac, où une délégation syndicale a été reçue par la direction du groupe. Une démonstration de force à laquelle participait Erwan, 19 ans, formé au lycée Airbus et embauché en CDI en décembre dernier sur la chaîne d’assemblage A320. On ne sait pas qui va partir et si les licenciements vont concerner les plus jeunes embauchés. Nous sommes tous inquiets, dit-il.