Le recrutement de l’armée française de Terre face au Covid-19

2020 s’annonçait comme une année exigeante pour les recruteurs de l’armée de Terre. Désormais, après deux mois de confinement, les enjeux sont encore plus critiques, comme le confirme le général Rémi Seigle, sous-directeur recrutement de la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT).

En 2020, l’armée de Terre devait recruter 17 500 personnes (sur près de 26 000 pour l’ensemble du ministère des Armées). Un chiffre inédit puisqu’avant les attentats de 2015, la cible se situait autour de 10 000 recrutements annuels, rappelle le général Seigle.

Sur ces 17 500 recrues, 1 500 ne dépendent de la chaîne de recrutement de l’armée de Terre mais de celle de la Légion étrangère. 1 500 autres recrues sont à destination de la BSPP et de la Sécurité civile. Ce qui fait qu’il reste 14 500 recrues à trouver pour les unités de l’armée de Terre : 500 officiers, 1 500 sous-officiers et 12 500 engagés volontaires, les EVAT.

À la problématique du recrutement proprement dit s’en ajoutent deux autres : l’attrition et la fidélisation. L’attrition reste élevée : 30 % des recrues quittent l’Institution au bout de 6 moins. Quant à la fidélisation, elle reste toujours insuffisante.

Les besoins et l’ambition pour 2020 étaient donc élevés au 1er janvier. Les chiffres de janvier et février étaient meilleurs que ceux de 2019 pour la même période mais la cible n’a pas été tout à fait atteinte sur le plan national, poursuit le général Seigle.