La Chine a adressé, jeudi 9 juillet, une mise en garde à la France au lendemain d’une intervention du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui a annoncé « des mesures » en réaction à la politique de Pékin envers Hong Kong.
« Les affaires de Hong Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine et aucun pays n’a le droit de s’en mêler », a déclaré devant la presse le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.
Mercredi, lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères du Sénat, Jean-Yves Le Drian avait promis de ne « pas rester inactif » sur le sujet de la loi sur la sécurité nationale, imposée par le régime communiste chinois à Hong Kong.
Il y a vraiment une rupture par rapport à la loi fondamentale de 1997, par rapport au principe ‘un pays, deux systèmes’ (…) donc on ne va pas rester comme cela.lors d’une audition au Sénat.
« Nous envisageons des mesures que je serai amené à diffuser le moment venu », avait-il ajouté, soulignant vouloir le faire en « coordination » avec d’autres pays européens. En réponse, le porte-parole chinois a dit espérer que « certains pays » feraient preuve « de prudence en paroles comme en actions » et agiraient « de façon plus positive pour la stabilité de Hong Kong ».
La loi sur la sécurité nationale, imposée en réponse à la contestation contre le pouvoir central dans l’ancienne colonie britannique, constitue le changement le plus radical pour Hong Kong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine, en 1997. Elle vise à réprimer « la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères ». Les militants prodémocratie redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l’autonomie dans le territoire.