Le président américain Donald Trump a reporté un meeting de campagne initialement prévu samedi dans une des rares régions du pays où la pandémie de Covid-19 est en déclin, et qui avait suscité l’inquiétude au niveau local, y compris chez ses soutiens.
La porte-parole du président a annoncé vendredi que le meeting prévu à Portsmouth dans le New Hampshire était reporté « d’une semaine ou deux », officiellement en raison de la menace posée par la tempête tropicale Fay. Même le gouverneur républicain de l’Etat avait dit qu’il ne serait pas venu, par précaution sanitaire.
Le précédent meeting électoral de M. Trump, à Tulsa dans l’Oklahoma le 20 juin, avait rassemblé 6.200 personnes dans une salle fermée, et a été suivi par une flambée de contaminations deux semaines après.
Donald Trump est arrivé vendredi à Miami, en Floride, qui est l’un des gros foyers actuels de l’épidémie de Covid-19 et où les hôpitaux se remplissent de malades du coronavirus. Ses déplacements ne sont pas liés à la crise sanitaire: il visitera le commandement militaire pour l’Amérique du Sud, puis participera à un événement avec des opposants vénézuéliens dans une grande église et à une rencontre avec des « soutiens » à sa réélection.
Le président américain persiste à dire, faussement, que la flambée des cas est uniquement due à un meilleur dépistage. Depuis un mois, le nombre de tests réalisés quotidiennement a augmenté de 33%, mais le nombre de cas détectés de 167%, selon les données du Covid Tracking Project.
« Nous avons testé 40 ou 45 millions de personnes, c’est un record, et nos tests sont les meilleurs », a-t-il dit jeudi sur Fox News. « La plupart de ces cas s’améliorent immédiatement. Ils sont jeunes, ils ont le nez qui coule et deux jours plus tard ils vont mieux ».
« Quand vous allumez la télévision, ils parlent toujours des pires cas. Ils ne parlent pas de décès, car les décès sont en forte baisse », a-t-il ajouté.
Le nombre de morts dus au Covid-19, au niveau national, a chuté depuis les pics d’avril, à la faveur de l’amélioration de la situation à New York, mais ce bilan a recommencé à monter, les nombreuses contaminations du mois de juin se transformant progressivement en décès.
Jeudi, le Texas et la Floride ont rapporté chacun leur nombre record de décès depuis le début de la pandémie, respectivement 98 et 120.