La tension est montée encore d’un cran entre Ankara et Athènes lorsque la Turquie a appris que les Grecs désiraient transformer la maison de Kémal Atatürk à Salonique (Grèce) en Musée du génocide des Grecs du Pont.
C’est Tanasia Milonas le responsable du parti politique grec « La décision de la Grèce » qui a proposé de transformer la maison-musée d’Atatürk à Salonique, en Musée du génocide des Grecs du Pont.
Le président turc Erdogan qui a proposé de transformer la basilique de Sainte-Sophie d’Istanbul -aujourd’hui musée- en mosquée, est offusqué que les Grecs proposent à leur tour de transformer le musée d’Atatürk…
« Nous pensons que nous devons donner un écho fort. Nous devons changer ce qui est considérée comme la maison à Salonique de Kémal Atatürk en musée de souvenir du génocide des Grecs du Pont » a affirmé dans un message T. Milonas.
On estime généralement que plus de 350 000 Grecs du Pont, sur la partie orientale de la Mer Noire furent victimes d’un génocide entre 1915 et 1920 dans cette partie de l’Empire ottoman. Ankara qui a accueilli la nouvelle sur un ton d’incrédulité de ce « prétendu génocide » affirme qu’elle obéit à des « objectifs politiques afin de troubler les vérités historiques ». Un nouvel acte de négationnisme d’une Turquie habituée à ces méthodes de rejet des pages sombres de son histoire. Avec les nombreux crimes commis contre les Arméniens, les Assyro-Chaldéens, les Grecs du Pont et une multitude de populations non-turques.