Jean Castex a pressé samedi ses ministres d’aller « sur le terrain » pour « entendre les demandes » et veiller à la concrétisation des décisions du gouvernement, lors d’un premier séminaire de travail.
« Je l’ai rappelé: je souhaite que les ministres aillent sur le terrain pour entendre les demandes des Français, des entreprises et des élus locaux », a twitté le chef du gouvernement durant cette réunion à Paris qui a duré près de trois heures.
Interpellé par la presse à sa sortie sur ce rendez-vous, il a levé le pouce en lançant: « Super! »
Lors du premier conseil des ministres en début de semaine, « le président de la République a fixé le cap » et « maintenant il y a la traduction concrète avec la +méthode Castex+ », a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue de ce séminaire.
C’est « un gouvernement des 600 jours » jusqu’au bout du quinquennat, a rappelé M. Attal, soulignant que « nous sommes dans un moment de crise historique pour le pays et nous ne pouvons pas attendre pour agir ».
« Il y a un souci très marqué par le Premier ministre de la concrétisation », ce qui doit conduire « les membres du gouvernement à se déplacer, à aller sur le terrain, au contact des Français » pour « mesurer les effets concrets des décisions », a-t-il dit.
M. Castex a aussi « un souci très appuyé de dialogue, de concertation, avec les élus locaux, les entreprises, les associations » pour « avancer » et « embarquer du monde », a rapporté le porte-parole.
Le gouvernement a eu par ailleurs « un échange politique assez long autour de la déclaration de politique générale » que fera le Premier ministre devant l’Assemblée nationale mercredi, après une interview télévisée d’Emmanuel Macron mardi.
Il était « important que tous les membres du gouvernement puissent faire valoir leurs idées », selon M. Attal. Un participant a rapporté un échange « assez prospectif » afin que chacun donne sa « perception du terrain ».
M. Castex veut « travailler en circuit court », selon ce ministre.
Interrogé sur une possible augmentation du nombre de conseillers ministériels, M. Attal n’a pas confirmé mais relevé que pour le dialogue et la concertation, il faudrait « qu’on ait dans les équipes des ministres des interlocuteurs en mesure de répondre et d’échanger avec l’ensemble des acteurs qui participent à la vie du pays ».
« Peut-être c’est quelque chose qui a un peu manqué précédemment d’avoir des personnes identifiées sur ces sujets-là », a-t-il admis.